Fonds céréaliers-éleveurs La Fnsea demande le concours du gouvernement pour l'alimenter
Xavier Beulin propose que la cotisation volontaire soit rendue obligatoire avec l’accord du gouvernement. Pour la Coordination rurale, une telle mesure alourdirait de 130 millions d’euros les charges des céréaliers.
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Au stand de la CR au Sima, Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, ministres de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire lors de l'inauguration du Salon. (© Site Coordination rurale.fr) |
A plusieurs reprises, le président de la Fnsea, Xavier Beulin, a expliqué qu’il souhaitait donner à ce fonds une certaine ambition pour moderniser l’élevage. Au Salon international de l’agriculture, il a en particulier déclaré souhaiter que ce fonds soit un levier pour solliciter le concours financier de la banque publique d’investissement ou pour lever des capitaux étrangers.
Devant le faible empressement des céréaliers pour alimenter ce fonds, Xavier Beulin suggère que la cotisation volontaire soit rendue obligatoire.
La CR prône la commercialisation directe des grains entre céréaliers et éleveurs
En apprenant la nouvelle, Coordination rurale n’a pas tardé à réagir en fustigeant cette suggestion. Dans un communiqué paru jeudi 28 février, la CR déclare que cette « initiative alourdirait les charges des producteurs de céréales de 130 millions d’euros par an » et elle « survient dans un contexte qui rappelle les mauvais souvenirs de 2009, année aussi funeste pour les céréaliers que pour les éleveurs :
- les cotations actuelles des céréales marquent une tendance baissière confortée par les analyses américaines et de FranceAgriMer ;
- les cultures sont à la sortie de l’hiver dans un état sanitaire pitoyable ;
- les coûts de production continuent de monter ».
Pour la Coordination rurale, la meilleure aide à apporter aux éleveurs est d’autoriser la commercialisation directe des grains entre céréaliers et éleveurs. « Plutôt que de délester chaque céréalier de 1.000 € par an pour aggraver la situation de l’élevage, la CR et l’Opg (section spécialisée "céréales" de la CR) proposent l’instauration d’un circuit court pouvant représenter par exemple une économie de 15.000 € par an pour un élevage de porcs de taille moyenne ».
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